Made in Japan c’est toutes les nouveautés du Japon relayées par 5 bloggeurs qui abordent des thèmes tels que la technologie, les médias ou encore la vie en société. Mais c’est surtout une vision européenne d’un pays intrigant par son idéologie cosmopolite.

11/22/2006

Société : La passion du cosplay, sympathique mais dangereux

L’univers des manga sort des livres et se propage dans la vie japonaise mais aussi dans le monde entier. Le cosplay consiste à jouer le rôle des personnages de manga ou jeux vidéo en imitant leur costume et leur maquillage.

Un phénomène japonais
Contraction de l'anglais "Costume Playing", le cosplay est né aux Etats-Unis, créé par les fans de Star Wars qui se travestissaient en personnage pour la sortie des films. Mais ce phénomène est avant tout japonais. L’engouement pour ce type de déguisement est tel qu’il existe des concours, appelés conventions, permettant d’élire les plus beaux costumes. Au Japon, des lieux publics tels que les quartiers tokyoïtes de Harajuku ou de Shinjuku sont également réputés pour en accueillir.

Les problèmes liés à ce type de pratique
Certains adeptes du cosplay consacrent leur vie à cette passion et cela pose un certain nombre de problème. Le terme Otaku signifiant « chez soi » ou « votre maison » qualifie désormais une personne monomaniaque qui se consacre à son hobby de manière excessive, voir fanatique. Il existe plusieurs niveaux d'Otaku allant d'un simple fan dilapidant tout son argent mais menant une vie sociale normale au forcené isolé de la société perdant tout contact social avec autrui et ne connaissant rien d'autre que sa passion.

Le cosplay n’est pas l’unique passion favorisant ce renfermement sur soi même. Toutes les formes de hobby excessifs sont concernées : les jeux vidéos, les manga, une idole, des poupées... Certains Otaku deviennent également des Hikikomori qui peut donc souvent être considéré comme le prolongement de l'Otakisme.

Société : Une autre façon de dormir : la capsule

L’homme aime à se reposer dans d’étranges endroits. Au pays du soleil levant le nouveau concept est un dortoir, ni sous la mer, ni dans l’espace, mais dans une petite capsule.



Un idée typiquement japonaise
Si vous n’êtes pas claustrophobe, que vous avez très peu d’argent (ils sont deux fois moins cher que n’importe quel hôtel), cette invention est faite pour vous. Ce sont de petites boîtes de 80 cm de haut et de large, pour environ 2 m de profondeur, dans lesquelles vous n’avez que la place pour vous allonger. Les capsules qui constituent les chambres de ces hôtels sont superposées en rangées, le long de couloirs sans couleurs.

Une bulle trois étoiles
Malgré sa dimension réduite, la capsule est tout confort : climatisation, réveil, télévision et radio. La clientèle est généralement constituée d’hommes d’affaire qui rentrent trop tard pour prendre le train. Les clients sont priés de retirer leurs chaussures pour marcher pieds nus à l’intérieur de l’établissement.

En revanche, ces dortoirs sont à éviter pour les couples, car ces hôtels bannissent les ébats amoureux, et puis, de toute façon, il n’y a pas assez de place dans la capsule

Made in Japan: les images

La bande annonce du blog Made in Japan. Présentation des 5 membres d'équipage. Tous les mois, une vidéo différente sera présentée.

11/21/2006

High-Tech : le robot à usage humain

Dans la rubrique robotique, c’est le japonais qui aura l’idée la plus abracadabrante et la plus recherchée qui remportera le prix décerné par Made In Japan. Petit aperçu sur les fameuses Sexy Dolls.

La poupée moulée, fabriquée de silicone et d’acier, est inventée en 1996 et commercialisée par la firme Abyss aux USA. Ce marché existe aussi au Japon.

Utilisée principalement pour se soulager sexuellement que ce soit pour les hétérosexuels, les homosexuels, les transsexuels ou même les pédophiles, cet objet d’art, vendu à des prix exorbitants – 6000 euros, est d’années en années de plus en plus sophistiqué et paraît de plus en plus réel.

Dernièrement, en septembre 2006, il s’agit de Kelly. Mais il existe aussi Madjah, Keisha, Kunika, Mitsumi, etc.

Toutes ont leurs particularités, c’est à chacun de faire son choix, selon son fantasme.


Démocratisation de cet objet d’art.
Vous avez certainement dû déjà entendre parler du film Monique, toujours contente avec notre cher Albert Dupontel ?
Il joue Alex, un homme marié de 40 ans, qui trouve plus de plaisir et d’amusement avec cette poupée-femme qui ne dit rien, toujours consentante qu’avec sa propre femme, humaine.
Dans le film, il fini par s’attacher véritablement à ce robot. Il lui achète des sous-vêtements érotiques, décore sa chambre.

Au Japon, certains l’utilisent et l’insèrent dans leurs familles comme pour un tamagotchi ou même un animal domestique.

Voir aussi le film amé. : Love Object de Robert Parigi


Après la poupée moulée, place au mannequin androïde.

Les Japonais explorent de nouvelles recherches. En 2004, c’est le projet d’un domestique androïde.

Cette poupée, toujours en silicone et acier, ressemble encore plus à l’humain : elle parle, comprend l’anglais et bouge ses membres. C'est à en avoir la chair de poule.

Valérie est donc apparue l’an dernier. Ce mannequin n’a pas les mêmes fonctions que ses copines moulées. Elle remplace votre femme de ménage. Elle peut tout faire, même appeler les pompiers ou la police, s’habiller et se déshabiller, ressent le toucher, navigue sur Internet. Cet androïde coûte 59 000 dollars.


Actualité : Depuis le 4 septembre 2006, le temple de la robotique est ouvert à Nagoya, au Japon.

Pour plus d’informations :
Sur Valérie
Sur les poupée moulées

Société : Les hikikomori ou la réclusion volontaire

La propension japonaise à se suicider est bien connue, celle à s’auto séquestrer l’est moins : près d’un million de Japonais restent cloitrés chez eux, ils sont appelés "Hikikomori"( "se retrancher")



Apparu dans les années 90, le phénomène ne décroit pas.

Le profil type : 77 % des Hikikomoris sont des hommes ayant entre 20 et 30 ans (les plus vieux ont la quarantaine). Souvent instruits, ils ont parfois déja travaillé.

Les hikikomoris se retirent de la société pour une durée allant de quelques mois à plusieurs années. Ils s'enferment dans leurs chambres, généralement à la charge de leurs parents. Se réfugiant dans un univers virtuel (Internet, mangas, télévision), ils vivent la nuit. Peu se suicident.

Les Hikikomoris semblent être considérés comme une communauté à part entière : objet de films et visée par le marché.

Rejet de la société.
Les causes sont multiples : pression scolaire (harcelement des pairs, pression familiale, dureté des études) , statut de l’enfant-roi, peur du chômage, dures conditions de travail.

Plus particulièrement, rejet de ce que la société impose : les traditions, le culte de l’entreprise, le mariage… Amélie Notomb décrit cela très bien dans son roman auto-biographique Stupeur et tremblements.

Se répand dans tous les pays industrialisés.
"Phobiques sociaux", "agoraphobes" sont d'autres termes pour qualifier un mal comparable.