Made in Japan c’est toutes les nouveautés du Japon relayées par 5 bloggeurs qui abordent des thèmes tels que la technologie, les médias ou encore la vie en société. Mais c’est surtout une vision européenne d’un pays intrigant par son idéologie cosmopolite.

1/03/2007

le Nô : Art dramatique ancestral

Le Nô est un art traditionnel japonais qui perdure : Il existe 5 écoles de Nô au Japon et 1500 acteurs. C'est aussi un des mieux reconnus : il entre dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

C'est en lisant "Métaphysique d'un tube", d'Amélie Notomb que j'ai approché l'énigmatique Nô. Puis, en visitant l'exposition"Masques d'Asie", à l'abbaye de Daoulas , je l'ai effleuré du doigt. Après quelques recherches, j' ai pu embrasser sa magie. Aujourd'hui je tente de la partager.

En bref ,
Né au Xe siècle, parfait au XIVe, le Nô regroupe plus de 240 pièces.
Cinq thèmes sont abordés : les dieux, les guerriers, les femmes, les femmes folles et les démons.
Une représentation se constitue des 5 thèmes (1h30 chacun), présentés à la suite. Ils sont souvent entrecoupés de scénettes comiques appelées "Kyogen".
La scène est une estrade surmontée d'un toit. La sobriété domine dans les décors. Un orchestre se tient dans le fond, le coeur sur un coté.
C'est un art exclusivement masculin.

L'acteur central : le "shite".

Le shite est l'acteur principal: masqué et paré d'un magnifique costume, il déclame son texte sur un ton monocorde. Se déplaçant lentement, il répond à un autre personnage, le "waki" qui lui donne prétexte à agir.

Une essence particulière.
Le sens d'une pièce de Nô est l'incarnation d'une émotion. Celle-ci est exprimée par le "shite" et croît au fur et à mesure du déroulement de la pièce. L'intrigue est inexistante.
Les costumes, la musique stridente (fluttes et tambours), la lumière naturelle, les masques, et les textes déclamés (en japonais archaïque) contribuent à créer une atmosphère étrange

Le Nô aujourd'hui.

Il demeure très vivant même s'il s'adresse toujours à une certaine élite intellectuelle.
Le Nô est assez connu en Occident : certains artistes s'en sont inspirés, des représentations sont fréquemment données en Europe.
Aujourd'hui, on tend à parler du " Nogaku ": l’ensemble formé par le Nô et le Kyogen.

Quelques autres types d’art dramatique japonais à découvrir : le "bungaku", le "bunraku", le "kabuki", le "kagura", le "shimpa" ...

11/22/2006

Société : La passion du cosplay, sympathique mais dangereux

L’univers des manga sort des livres et se propage dans la vie japonaise mais aussi dans le monde entier. Le cosplay consiste à jouer le rôle des personnages de manga ou jeux vidéo en imitant leur costume et leur maquillage.

Un phénomène japonais
Contraction de l'anglais "Costume Playing", le cosplay est né aux Etats-Unis, créé par les fans de Star Wars qui se travestissaient en personnage pour la sortie des films. Mais ce phénomène est avant tout japonais. L’engouement pour ce type de déguisement est tel qu’il existe des concours, appelés conventions, permettant d’élire les plus beaux costumes. Au Japon, des lieux publics tels que les quartiers tokyoïtes de Harajuku ou de Shinjuku sont également réputés pour en accueillir.

Les problèmes liés à ce type de pratique
Certains adeptes du cosplay consacrent leur vie à cette passion et cela pose un certain nombre de problème. Le terme Otaku signifiant « chez soi » ou « votre maison » qualifie désormais une personne monomaniaque qui se consacre à son hobby de manière excessive, voir fanatique. Il existe plusieurs niveaux d'Otaku allant d'un simple fan dilapidant tout son argent mais menant une vie sociale normale au forcené isolé de la société perdant tout contact social avec autrui et ne connaissant rien d'autre que sa passion.

Le cosplay n’est pas l’unique passion favorisant ce renfermement sur soi même. Toutes les formes de hobby excessifs sont concernées : les jeux vidéos, les manga, une idole, des poupées... Certains Otaku deviennent également des Hikikomori qui peut donc souvent être considéré comme le prolongement de l'Otakisme.

Société : Une autre façon de dormir : la capsule

L’homme aime à se reposer dans d’étranges endroits. Au pays du soleil levant le nouveau concept est un dortoir, ni sous la mer, ni dans l’espace, mais dans une petite capsule.



Un idée typiquement japonaise
Si vous n’êtes pas claustrophobe, que vous avez très peu d’argent (ils sont deux fois moins cher que n’importe quel hôtel), cette invention est faite pour vous. Ce sont de petites boîtes de 80 cm de haut et de large, pour environ 2 m de profondeur, dans lesquelles vous n’avez que la place pour vous allonger. Les capsules qui constituent les chambres de ces hôtels sont superposées en rangées, le long de couloirs sans couleurs.

Une bulle trois étoiles
Malgré sa dimension réduite, la capsule est tout confort : climatisation, réveil, télévision et radio. La clientèle est généralement constituée d’hommes d’affaire qui rentrent trop tard pour prendre le train. Les clients sont priés de retirer leurs chaussures pour marcher pieds nus à l’intérieur de l’établissement.

En revanche, ces dortoirs sont à éviter pour les couples, car ces hôtels bannissent les ébats amoureux, et puis, de toute façon, il n’y a pas assez de place dans la capsule

Made in Japan: les images

La bande annonce du blog Made in Japan. Présentation des 5 membres d'équipage. Tous les mois, une vidéo différente sera présentée.

11/21/2006

High-Tech : le robot à usage humain

Dans la rubrique robotique, c’est le japonais qui aura l’idée la plus abracadabrante et la plus recherchée qui remportera le prix décerné par Made In Japan. Petit aperçu sur les fameuses Sexy Dolls.

La poupée moulée, fabriquée de silicone et d’acier, est inventée en 1996 et commercialisée par la firme Abyss aux USA. Ce marché existe aussi au Japon.

Utilisée principalement pour se soulager sexuellement que ce soit pour les hétérosexuels, les homosexuels, les transsexuels ou même les pédophiles, cet objet d’art, vendu à des prix exorbitants – 6000 euros, est d’années en années de plus en plus sophistiqué et paraît de plus en plus réel.

Dernièrement, en septembre 2006, il s’agit de Kelly. Mais il existe aussi Madjah, Keisha, Kunika, Mitsumi, etc.

Toutes ont leurs particularités, c’est à chacun de faire son choix, selon son fantasme.


Démocratisation de cet objet d’art.
Vous avez certainement dû déjà entendre parler du film Monique, toujours contente avec notre cher Albert Dupontel ?
Il joue Alex, un homme marié de 40 ans, qui trouve plus de plaisir et d’amusement avec cette poupée-femme qui ne dit rien, toujours consentante qu’avec sa propre femme, humaine.
Dans le film, il fini par s’attacher véritablement à ce robot. Il lui achète des sous-vêtements érotiques, décore sa chambre.

Au Japon, certains l’utilisent et l’insèrent dans leurs familles comme pour un tamagotchi ou même un animal domestique.

Voir aussi le film amé. : Love Object de Robert Parigi


Après la poupée moulée, place au mannequin androïde.

Les Japonais explorent de nouvelles recherches. En 2004, c’est le projet d’un domestique androïde.

Cette poupée, toujours en silicone et acier, ressemble encore plus à l’humain : elle parle, comprend l’anglais et bouge ses membres. C'est à en avoir la chair de poule.

Valérie est donc apparue l’an dernier. Ce mannequin n’a pas les mêmes fonctions que ses copines moulées. Elle remplace votre femme de ménage. Elle peut tout faire, même appeler les pompiers ou la police, s’habiller et se déshabiller, ressent le toucher, navigue sur Internet. Cet androïde coûte 59 000 dollars.


Actualité : Depuis le 4 septembre 2006, le temple de la robotique est ouvert à Nagoya, au Japon.

Pour plus d’informations :
Sur Valérie
Sur les poupée moulées

Société : Les hikikomori ou la réclusion volontaire

La propension japonaise à se suicider est bien connue, celle à s’auto séquestrer l’est moins : près d’un million de Japonais restent cloitrés chez eux, ils sont appelés "Hikikomori"( "se retrancher")



Apparu dans les années 90, le phénomène ne décroit pas.

Le profil type : 77 % des Hikikomoris sont des hommes ayant entre 20 et 30 ans (les plus vieux ont la quarantaine). Souvent instruits, ils ont parfois déja travaillé.

Les hikikomoris se retirent de la société pour une durée allant de quelques mois à plusieurs années. Ils s'enferment dans leurs chambres, généralement à la charge de leurs parents. Se réfugiant dans un univers virtuel (Internet, mangas, télévision), ils vivent la nuit. Peu se suicident.

Les Hikikomoris semblent être considérés comme une communauté à part entière : objet de films et visée par le marché.

Rejet de la société.
Les causes sont multiples : pression scolaire (harcelement des pairs, pression familiale, dureté des études) , statut de l’enfant-roi, peur du chômage, dures conditions de travail.

Plus particulièrement, rejet de ce que la société impose : les traditions, le culte de l’entreprise, le mariage… Amélie Notomb décrit cela très bien dans son roman auto-biographique Stupeur et tremblements.

Se répand dans tous les pays industrialisés.
"Phobiques sociaux", "agoraphobes" sont d'autres termes pour qualifier un mal comparable.

11/15/2006

High Tech : Certains objets trouvent une nouvelle fonction.

Nouvelle création dans le monde loufoque des inventions japonaises : le nounours GPS.

Cette peluche, d’apparence commune, prête à être câlinée, va donc vous servir de guide. Dans cette fourrure « Blanche-Neige » se cache en effet un module électronique : le GPS.

A l’heure où les offres GPS se multiplient grâce à une demande monumentale, cette invention innove plus sur la forme que sur le fond. Fini l’ours en peluche dans son lit douillet mais place à Navirobo Teddy Bear. Cet ours est installé confortablement sur le tableau de bord de votre voiture et vous donne vocalement votre direction.

Dans le cas où vous arriveriez à bonne destination, il danse ! Mais attention, derrière ce petit être inoffensif, peut se cacher une créature maléfique. Navirobo Teddy Bear vous rappelle à l’ordre si vous êtes un « loser », un mauvais navigateur, et il ne manquera pas de se moquer de vous.

Il faudra donc tester longuement ce nouvel outil afin de déterminer s’il n’est pas trop ennuyeux au risque que vous enleviez les batteries de ce nounours pour qu’il finisse dans votre lit.

Cette nouvelle technologie n’existe pour le moment qu’au Japon.

Crédit photo : Engadget.com

Musique : Mighty Crown est une curiosité sur la scène reggae mondiale

Derrière ce nom peu japonisant se cache un collectif reggae dancehall de Yokohama parmis les plus connus et respectés de la scène mondiale. Mighty Crown est ce qu’on appelle un sound system.

Qu’est ce qu’un sound system ?

Tradition venant tout droit de Jamaïque, le sound system est en quelque sorte une discothèque mobile. Le plus souvent, un sound est composé de DJ (ou selector) ainsi que de chanteurs et de MC (maître de cérémonie ou animateur) se produisant sur scène. Il n’y a pas d’instrument « live ». La musique est jouée par le DJ qui mixe des vynils. Les chanteurs et MC posent leurs voix sur ces mixes.

The Far East Ruler

Mighty Crown a la particularité d’être le premier sound « étranger » à avoir remporté le trophée du championnat du monde sur le terrain des Jamaïcains. Cette victoire prestigieuse, associée à de nombreuses prestations de qualité dans le monde, a permis à Mighty Crow de se faire une place de choix dans l’univers impitoyable des sounds internationaux.

Composé de cinq membres (Masta Simon, Sami-T, Cojie, Super-G et Ninja), Mighty Crown ne se limite pas aux concerts et soirées. Leur renommé et activités ont permis à la scène reggae japonaise de se développer efficacement. Le sound possède un label sur lequel il produit des artistes nippons de qualité tels que Papa B et Fireball.

Site officiel : www.mightycrown.com

High Tech : L’exosquelette HAL 5, un pas vers les super héros.

Tout droit sorti d’un manga ou d’un dessin animé fantastique, cet exosquelette accroît la force de la personne le portant. Ce costume motorisé a été développé par l’ingénieur Yoshiyuki Sankai, également professeur à l’Université de Tsukuba. HAL 5 permet à ses utilisateur de porter des charges 10 fois plus lourdes qu’à l’ordinaire. Une personne peut aussi marcher beaucoup plus vite et cela sans fournir d’efforts importants.


Technologie
Ce robot révolutionnaire fonctionne grâce à un ordinateur et des piles qui activent des articulations motorisées aux genoux et aux hanches. Des faibles signaux électriques sont envoyés par l’utilisateur à ses muscles. Ces impulsions provoquent un mouvement des membres plus conséquents.

Nouvelles perspectives
Mis au point, dans le but d’aider les personnes âgées et les handicapés, ce costume apporte une solution à un problème grandissant dans le Japon moderne : le vieillissement de sa population. Les prévisions indiquent qu’un tiers de la population japonaise sera composé de retraités en 2050. Commercialisé dès 2007, ce robot marque une avancée très forte de la démocratisation de ce type de technologies et produits dans le but de favoriser notre confort.

Une vidéo de démonstration est visible sur ce site.

Arts : Le Japon à l'honneur au MAC de Lyon

L’art graphique japonais s’exporte en France, du 24 septembre au 31 décembre 2006, le musée d’art contemporain de Lyon organise les expositions du groupe Kaïkai Kiki, dirigé par takashi Murakami : Chiho Aoshima, Mr. Et Aya Takano.

Chiho Aoshima
Son monde féerique établit un pont entre art et illustration. Grâce à l’utilisation de logiciels, il peut réaliser des images démesurées qui donnent aux personnages une aura exceptionnelle, colorée qui amène le spectateur à s’étonner d’une vision si particulière.

Port folio


Aya Takano
Ce concepteur travaille sur le mode science-fiction en y mêlant références personnelles et mythologie japonaise. Son univers explore l’érotisme, la sensualité et oscille entre dessins d’enfants et virtuosité de professionnelle. Elle conçoit également de l’animation et a collaboré avec Nintendo au design de la Game boy Advance.

Galerie


Mr
Ce jeune artiste mêle la vie quotidienne à son approche. Il dessine de petites figurines haut en couleurs sur des reçus qu’il conserve, des portraits miniatures, des personnages posés sur des socles. Ils font office de porte-parole sur l’ouverture de son monde intérieur.

Site officiel du groupe

Arts : Space Invaders


Les artistes se découvrent parfois au détour d’une rue. Avez-vous déjà remarqué une mosaïque qui représente un petit ovni ? Saviez-vous que ce hiéroglyphe urbain et cosmique est né au Japon ?

Les Space Invaders apparaissent en 1978 et symbolisent des étrangers qu’il faut combattre. L’auteur appose sa signature extra-terrestre dans les villes monde entier, il en a déjà plus de 25 à son actif.

Son concept rejoint le courant du Land Art dont le meneur est Andy Goldsworthy. A la différence près que son œuvre est pérenne et s’inscrit dans un paysage urbain. Son autre particularité est de relier les dessins préhistoriques, le mur devenant fossilisé avec la mosaïque avec l’idée que le nouveau pinceau d’aujourd’hui, c’est le pixel.

Interview de l’artiste

Société : Le Japon High Tech



Le Japon à la pointe de la technologie : petit topo sur le pourquoi et le comment.

Sa superficie à l'origine de sa réussite?
La structure de l'archipel et les contraintes géographiques qui en découlent (manque de terres arables, montagnes, forêts...) ont certainement participé à la spécialisation des Japonais dans les technologies à hautes valeurs ajoutées.

La balance commerciale est excédentaire depuis 1964: les exportations textiles et de biens d'équipement dépassent les importations de matières premières et de produits agricoles.

Petit palmarès de nouveautés High Tech:
- "Banryu" de Sanyo: robot domestique doté des 5 sens via 50 capteurs. Il donne la température, et peut signaler la présence d’intrus ou une fuite de gaz.

- "Nuvo" de ZMP : robot bipède qui obéit à la voix de son propriétaire. Muni d’une caméra intégrée, il peut envoyer des images à distance sur le téléphone 3G auquel il est relié.

- "Maron-1" de Fijitsu : robot, chef des appareils domotiques (communique avec les appareils éléctroniques de la maison) et de la sécurité (ronde de surveillance).

- "Mylo" de Sony : baladeur numérique multimédia en vente en février 2007. Il permet de visionner des vidéos, d’écouter de la musique, de téléphoner et de se connecter au web.

-Les toilettes High Tech

-"Prius2" : voiture hybride nouvelle génération qui combine énergie fossile et électricité. Elle sera commercialisée début 2007. Les deux moteurs peuvent fonctionner ensemble ou séparément.

Société : Les Japonais sont les plus vieux du monde


L’indice de fécondité est passé de 1.75 en 1980 à 1.32 en 2002. Mais si l’on compare avec la France 1.88 et avec les Etats-Unis : 2.01, c’est déjà plus inquiétant.

Les raisons? Simples et logiques : augmentation de l’âge moyen des gens qui se marient et de plus en plus préfèrent rester célibataires.

Société : Moins de mariages ?


Et oui, comme dans toutes sociétés modernes, le taux de femmes qui poursuivent des études supérieures est agrandissant.
Et le taux de célibat c’est la même. Pour les femmes, le chiffre a évolué de 24 % en 1980 à 54 % en 2000 et pour les hommes de 55.1 % à 69.3 %.
Mais pourquoi? Toujours dans le but de vouloir travailler plus et plus longtemps.

L’évolution principale des mœurs au Japon est l’augmentation du taux de divorce : de 1.22 pour 1000 en 1980 à 2.27 pour 1000 en 2003.

Société : Le japon, moderne mais toujours traditionaliste


Ce n’est qu’à partir de 1996 que le Japon a lancé le Plan général sur une politique d’égalité des sexes pour l’an 2000.
Du coup, en 2003, problème de recrutement pour les jeunes étudiants car déséquilibre économique important.
Cette disparité s’améliore avec un écart de 2 % seulement entre les hommes (61.1 %) et les femmes (59.1 %). A savoir que pour les demoiselles il s’agit principalement d’un emploi à temps partiel : 15 % pour les hommes contre 49 % pour les femmes.
Sans oublier les différences toujours existantes au niveau du salaire : en 2003 une femme qui travaille à temps plein gagne 67.6 % du salaire d’un homme travaillant le même temps.

Clin d’œil sur l’auteur Amélie Nothomb et son livre Stupeur et Tremblements. Voir aussi le film.

11/14/2006

Société : Etre geisha en 2006



Du VIIIe siècle a 2006, la
profession de geisha a évolué mais reste partie intégrante de la culture nipponne. Il en existe actuellement 248 à Kyoto.

Les Geishas : une tradition qui perdure.
Bien que vivement critiqué, le film de Rob Marshall : Mémoire d’une Geisha met au goût du jour cette spécificité japonaise.

Des "Personnes de l’Art" qui louent leur talents.
Dès leur enfance, les "maiko" (apprenties) sont regroupées dans des "Okiya" (maison de Geishas) et y apprennent les arts traditionnels japonais.

Elles deviennent ensuite de fastueuses et coûteuses hôtesses dont les chants et danses accompagnent finement un banquet ou une réunion. Les geisha maîtrisent aussi l’arrangement floral, la calligraphie, la comédie et savent tenir une conversation dîte plaisante.

Leur apparence complète ce statut "d'art vivant": les geisha portent de somptueux kimonos colorés et se coiffent suivant la tradition, souvent à l'aide de perruques. Leur maquillage symbolise la pureté et la finesse: blancheur du visage, contour des lèvres.

Des femmes du XXe siècle.
Les geisha ne vivent pas recluses: elles lisent les journaux et regardent la télévision. Bien qu’elles ne puissent se marier, elles sont maîtresses de leur sexualité.

Le cliché de la prostituée.
Les geishas sont souvent percues comme des prostituées de luxe par les occidentaux. Cet amalgame est né de leur regroupement dans les "quartiers de plaisirs" au XVIIIe siècle suite à une loi réglementant la profession. Certaines d'entre elles quittèrent ces quartiers pour fonder des écoles, garantes de la tradition(Kyoto, Edo), les autres devinrent de simples courtisanes.

Aujourd'hui, certaines prostituées se font appeler "makura geisha" (dame de l'oreiller) et continuent à entretenir ce cliché.


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