le Nô : Art dramatique ancestral
Le Nô est un art traditionnel japonais qui perdure : Il existe 5 écoles de Nô au Japon et 1500 acteurs. C'est aussi un des mieux reconnus : il entre dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
C'est en lisant "Métaphysique d'un tube", d'Amélie Notomb que j'ai approché l'énigmatique Nô. Puis, en visitant l'exposition"Masques d'Asie", à l'abbaye de Daoulas , je l'ai effleuré du doigt. Après quelques recherches, j' ai pu embrasser sa magie. Aujourd'hui je tente de la partager.
En bref ,
Né au Xe siècle, parfait au XIVe, le Nô regroupe plus de 240 pièces.
Cinq thèmes sont abordés : les dieux, les guerriers, les femmes, les femmes folles et les démons.
Une représentation se constitue des 5 thèmes (1h30 chacun), présentés à la suite. Ils sont souvent entrecoupés de scénettes comiques appelées "Kyogen".
La scène est une estrade surmontée d'un toit. La sobriété domine dans les décors. Un orchestre se tient dans le fond, le coeur sur un coté.
C'est un art exclusivement masculin.
L'acteur central : le "shite".
Le shite est l'acteur principal: masqué et paré d'un magnifique costume, il déclame son texte sur un ton monocorde. Se déplaçant lentement, il répond à un autre personnage, le "waki" qui lui donne prétexte à agir.
Une essence particulière.
Le sens d'une pièce de Nô est l'incarnation d'une émotion. Celle-ci est exprimée par le "shite" et croît au fur et à mesure du déroulement de la pièce. L'intrigue est inexistante.
Les costumes, la musique stridente (fluttes et tambours), la lumière naturelle, les masques, et les textes déclamés (en japonais archaïque) contribuent à créer une atmosphère étrange
Le Nô aujourd'hui.
Il demeure très vivant même s'il s'adresse toujours à une certaine élite intellectuelle.
Le Nô est assez connu en Occident : certains artistes s'en sont inspirés, des représentations sont fréquemment données en Europe.
Aujourd'hui, on tend à parler du " Nogaku ": l’ensemble formé par le Nô et le Kyogen.
Quelques autres types d’art dramatique japonais à découvrir : le "bungaku", le "bunraku", le "kabuki", le "kagura", le "shimpa" ...